Design, le beau au service du bien…

27 juillet 2015  |   1 Commentaires   |    |  

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Design et écologie : le beau au service du bien

En comparant écologie et économie on se rend compte que toutes deux sont liées à nos vies, et plus particulièrement à notre habitat, si l’on en croit les Grecs. En effet, le mot écologie vient de ‘oikos logos’ : connaissance de la maison. Économie, elle, signifie ‘oikos nomos’ : gestion de la maison. À elles deux, elles nous permettent d’étudier et d’administrer notre maison, notre habitat. Mais si l’on tente de connaître et de gérer notre habitat, encore faut-il y mettre une forme. C’est ici que le design entre en scène.
En poursuivant les définitions, on ne se rapprochera pas cette fois des Grecs, mais des Anglais : ‘design’ est à la fois un nom, mais aussi un verbe, qui englobe des notions d’aspect, de fonctionnalité, de conception, mais aussi de planification, ou d’intention. D’une manière plus globale, sa création engendre une réflexion liée à son utilité. Plus ergonomique, plus simple, plus épuré ; le design englobe aussi des notions d’esthétisme. Bref, designer c'est dessiner à dessein !

Quelques exemples...

Écologie et design se mêlent de plus en plus pour offrir des solutions efficaces et adaptées à des problèmes liées à notre vie sur Terre. On pense par exemple à la disparition des abeilles, acteur clé dans la chaîne alimentaire. Open Source Beehives propose à ce sujet des ruches en bois à construire soi-même, connectées en open source pour suivre votre production de miel. Infarm se préoccupe du manque d’espace pour cultiver en ville. Ils proposent une mini-serre aux allures d’origami pour faire pousser des micro-plants. Chez Puralytics, la pollution de l’eau les a poussés à créer un filtre nénuphar purifiant, grâce à l’énergie solaire.

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Autre préoccupation, les pylônes électriques à haute tension, ‘pollution visuelle’ pourtant indispensable. Les écologistes veulent les enterrer, les industriels trouvent cela trop onéreux. Les designers peuvent réconcilier tout le monde de manière créative.

Ainsi l'agnce Choi+Shine a proposé, dans le cadre d'un concours, des pylônes "géants de fer" aux allures de statues Gioccométiennes. Le paysage prenant alors un visage poétique saisissant.

Designer c'est souvent reposer la question à l'envers. Ici l'art rend le problème acceptable. Qui aurait cru pouvoir transformer un champ de pylône électrique en installation de land-art ? Le beau au service du bien.

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À bon entendeur...

On avait déjà parlé du travail du land-Artiste Ludovic Fesson, mais on ne peut s'empêcher d'en reparler. Son terrain de jeu est sur les bords de Loire. Ses sculptures végétales sont des orfèvreries éphémères immortalisées en photographies.

Qui sait cela inspirera-t-il peut-être EDF pour la construction de son prochain barrage hydro-électrique ?

Découvrez en plus sur son travail : http://www.behance.net/Wild-idea


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1 commentaire :

  1. Ludovic :

    Bonjour,

    Avez-vous connaissance du contexte d’apparition du mot grec écologie ( ‘oikos logos’) s’il vous plaît ?

    Je croyais que la première action écologique de l’histoire provenait de l’empereur Hadrien (entre 117 et 138) qui avait pris des mesures pour protéger les forêts de grand cèdres du Liban nécessaire à la création des ses navires de guerre. En interdisant aux autochtones de l’exploitation de la forêt, celle-ci avait pu se renouveler.

    Merci,

    Ludovic Piquemal

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