Le nouveau logo Deliveroo fait un bond en avant !

Petit Kangourou deviendra grand : le nouveau logo Deliveroo

Pensé à l'origine pour illustrer le petit site, les sacs de livreurs et les cartes de visite de la start-up, celui-ci endosse désormais les valeurs d'une entreprise aux plus d'un million de commandes en Europe et dans le monde. Pour fêter ce véritable bond en avant, Deliveroo a fait appel à l'agence DesignStudio (à qui l'on doit notamment le logo airbnb) pour revoir son logo et sa charte graphique.

Au final, c'est toute son image qui a été repensée, du logo aux uniformes des coursiers en passant par la structure du site web.

Lors du processus de création du logo, DesignStudio a fait appel à des designers de plusieurs nationalités pour discuter du sens commun de la marque et du symbole du kangourou. Véritable mascotte, le petit kangourou se devait de grandir et de s'affirmer pour désormais jouer dans l'arène des grands.

Bold is the new black

Loin des courbes originales du kangourou au petit sac, le nouveau logo Deliveroo adopte des angles bruts aux symétries droites. Oeil vif et rond comme des phares, couleur pleine et affirmée comme un coup de tampon ou une gravure, oreilles droites et attentives : le kangourou n'hésite plus une seconde. Qui dit bold en anglais dit gras bien sûr (en termes typographiques), mais aussi audacieux, osé, vif. Le mot bold prend ici tout son sens.

Les angles marqués du logo ont ainsi servi à la refonte des uniformes et du site web. Coupés nets, les aplats de couleurs permettent à la fois d'être bien vus sur la route comme sur le web. Graphiquement on sent un esprit 80's mélangées à la tendance "minimaliste-flat" qui court depuis quelques années.

Même un uniforme multicolore n'empêchera jamais les accidents de la route

Sur les uniformes des coursiers, on retrouve l'esprit de ce design avec des formes géométriques vives et audacieuses. Bref, du bold en pleine rue. Espérons  que cela puisse apporter un peu plus de visibilité à ces livreurs. Non pas spécialement pour faire rayonner la marque, mais au moins pour diminuer le nombre d'accidents de la route dont ils sont victimes.

Rappelons que le coursier est totalement indépendant. Qu'il lui revient de fournir lui-même son matériel, et de l’entretenir. Tellement indépendant qu’il peut se faire renvoyer de la plateforme si son vélo lui fait défaut, s’il est victime d’un accident ou s’il ne peut effectuer une course pour une raison quelconque. Bienvenu dans le monde merveilleux de l'Uberisation !

Sachant que c'est de la responsabilité du coursier de contracter une assurance, et qu'il lui faut au minimum attendre un an de cotisation pour faire valoir une indemnité d'arrêt de travail avec une période de carence de 8 jours, on ne peut que rester circonspect devant autant de régressions sociales.  D'ailleurs, certains livreurs ont commencé à se rebeller. Un procès a même été entamé par un ex-livreur pour faire requalifier son contrat de prestataire en contrat de travail, arguant du fait qu'il y a nécessairement un lien de subordination. Vu la rapidité de la justice, et l'armée d'avocats déployée par les petits frères d'Uber, il ne faudra pas compter sur un jugement définitif avant 4 ou 5 ans !

Des photos en gras

Le nouveau logo Deliveroo a poussé le bold jusque dans les photos, plongeant désormais le consommateur au coeur des aliments. Gros plans sur les aliments et des photos charnues qui sont censés mettre l'eau à la bouche. Personnellement, la vue en gros plan d'un big Mac me repousse plus qu'autre chose, mais admettons...