2019
2019
L'équipe de Graphéine s'est penchée sur la question de l'identité visuelle des jeux Olympiques de Paris 2024. Il faut imaginer un calendrier impossible (3 semaines entre la publication de l'appel d'offre et le rendu du dossier...) et toutes les conditions que nous pouvons dénoncer habituellement (aucune indemnisation financière pour présenter un projet). Mais... mais... c'est les Jeux Olympiques ! Qui plus est, à Paris, notre capitale ! Nous avons donc proposé un sprint créatif à nos équipes. 48h chrono pour poser une idée. Voici le projet que nous avons imaginé collectivement.
Un élan sportif : Fluidité des courbes, rapidité des lignes. Une piste de sport se dessine sous nos yeux, racontant l'idée de mouvement et de vitesse.
La tour Eiffel : Solidement posée sur le sol, une tour Eiffel en 3D se dessine. La magie de ce signe provient de sa double lecture possible. Tour à tour piste de sport et tour Eiffel. L'œil semble ne pas vouloir choisir.
Une rencontre : Un logo qui raconte une histoire de rencontre et de convergence. C'est un signe profondément humaniste et optimiste qui offre une perspective de progrès collectif.
Une invitation au monde : 5 couleurs, 5 continents, tous s'élancent équitablement sur la piste. La perspective de ces lignes semble s'ouvrir généreusement à notre regard, comme une invitation à participer à la fête.
Citius – Altius – Fortius : Plus vite, plus haut, plus fort... Ce signe vient faire résonner la devise du CIO avec le symbole de la tour Eiffel. Il affirme l'audace d'aller plus loin, illustrant ainsi l'idée du dépassement de soi.
Les deux logos sont issus de la même forme. Un simple changement de l'angle de vue permet de passer du logo des Jeux Olympiques à celui des Jeux Paralympiques. Ce rapprochement symbolique entre les deux logos est un geste fort qui pourra agir comme une passerelle entre le monde des sportifs valides et celui des sportifs handicapés.
Cette proposition de logo s'inscrit dans le prolongement du logo de la candidature. Outre la tour Eiffel qui reste l'élément central, on peut retrouver l'idée de « bandes en 3D » ainsi qu'une logique chromatique similaire. Il s'agit donc de s'inscrire dans la continuité, tout en apportant une forme de maturité au logo.
En se déployant, le logo devient le fil conducteur de l'univers visuel. Tel un ruban qui se déploie, il rythme les mises en pages. Ce ruban permettra aussi de tisser des liens entre les images, comme pour relier acteurs et spectateurs, champions et graines de champions !
Ce projet restera dans les cartons. Mais, comme disait Pierre de Coubertin, l'essentiel c'est de participer !
Erratum : On me glisse dans l'oreillette que l'expression “L'essentiel c'est de participer” n'est pas de Pierre de Coubertin ! Il l'aurait emprunté, l'air de rien, à l'évêque de Pennsylvanie qui célébrait la messe des premiers Jeux de Londres. C'est comme la devise olympique : "plus vite, plus haut, plus fort", qu'il a récupérée au collège Albert le Grand d'Arcueil...