2019
2019
Plus flexible, plus contemporaine, plus vivante... la culture sort du cadre !
Voici la nouvelle charte graphique que nous avons conçue pour le Ministère de la Culture.
Le logotype a été conçu en 1989 par Pippo Lionni, et il insuffle dans ce rectangle bleu l'idée que la Culture ne peut pas rentrer dans le cadre. En 1999, le logo de la République Française est ajouté et vient chapeauter le logo du ministère. À partir de 2003, l'atelier LM Communiquer propose un principe de cadre rouge venant identifier très fortement la communication du ministère. En 2019, Graphéine est missionné pour repenser une charte graphique plus flexible et fonctionnelle, en particulier au regard des nouveaux usages digitaux.
L'enjeu de ce projet était de s'inscrire dans la continuité de leur héritage, tout en ré-inventant des codes contemporains. Notre parti pris a donc été de conserver le maximum d'ingrédients existants, malgré certaines faiblesses, comme par exemple le logo de la République qui ne pouvait s'utiliser que sur fond blanc. Nous ne pouvions nous résoudre à cette contrainte, et en rajoutant une teinte bleu nuit et en assumant le jeu de cadrage de manière radicale, nous ouvrions de nouveaux possibles.
L'équipe de Graphéine vous raconte les coulisses de ce projet. Décryptages, analyses et anecdotes au creux de vos oreilles...
En partant du logo existant, notre volonté a été de traduire de manière très simple l’idée que la Culture est par nature illimitée, vivante, débordante, inattendue, parfois irrévérencieuse ou mystérieuse, toujours ouverte et généreuse, mais qu’elle n’entre pas dans un cadre.
Si le cartouche bleu représente l’institution (le cadre), alors le mot "Culture" est une ouverture, un hors-champ qui invite à penser, rêver, désirer...
L'idée du mouvement
Le cadre a bougé, l’image et le texte se sont déplacés, « quelque-chose » se passe ! Cet artifice de composition permet d’interpeller le regard et place l’institution dans une logique d’action, de mouvement.
Nourrir l’imaginaire
Choisir intentionnellement des images décentrées et des textes qui débordent permet d’attiser la curiosité. Tout le « sens » n’est pas livré immédiatement. L’image est un « appel ». Le spectateur est invité à imaginer la suite et doit à son tour faire « œuvre de l’esprit ». C’est d’ailleurs l’une des missions du ministère !
Non-conformiste
En choisissant de ne pas « rentrer dans le cadre », cette charte graphique invite ses futurs utilisateurs à faire œuvre de « non-conformisme ». Un choix coloré inattendu, un cadrage surprenant ou une césure inopinée dans un titre. Libre à chaque utilisateur de prendre le risque de surprendre !
Le choix de l'Avant-Garde s'est imposé naturellement. En effet, outre son intemporelle modernité, nous recherchions un caractère disposant d'une grande hauteur d'œil afin de pouvoir conserver le maximum de lisibilité lorsque la lettre est coupée.
La couleur est un aspect important du projet, et plus particulièrement les principes harmoniques. Un peu comme en musique, l'idée était de pouvoir composer des accords, sans tomber dans la facilités des accords majeur ou mineur, trop basiques. Pour poursuivre la métaphore musicale, l'idée était de chercher des accords plus complexes, un peu comme avec les accords de 7e dans le jazz, nous proposons de jouer sur des écarts chromatiques inattendus.
L'animation vidéo prolonge parfaitement cette idée de sortir du cadre. Le mouvement vient faire apparaitre ou disparaitre le message, le cadrage se resserre, la couleur change. Le travail sur le motion design et l'habillage vidéo a été conçu avec le studio Cowbell.
Webdesign
L'UX design et la direction artistique digitale a été réalisée par nos confrères de l'agence Rezo Zero.
Merci à Mr Franck Riester, Ministre de la Culture et Mme Cécile Ozanne, Directrice de la communication, de nous avoir fait confiance. Merci à Emmanuel Boutier, directeur artistique à la direction de la communication, avec qui la collaboration fut un réel plaisir, autant humainement que professionnellement.
Merci à Dorian Bardavid, responsable pôle digital, et à nos confrères de Rezo Zero pour leur formidable travail sur la partie digitale. Merci enfin à Philip de Canaga et François Cauderlier du studio Cowbell pour la partie motion design.