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La nouvelle identité du Louvre Abu Dhabi

logotype museum louvre abu dhabi

Alors que le chantier titanesque du LouvreAbu Dhabi conçu par Jean Nouvel devrait être sorti de terre en 2015 le site DesignBoom nous offre une occasion unique de nous pencher sur la partie identité visuelle du projet réalisé par Philippe Apeloig. Voici un aperçu de ce travail.

Le Las Vegas des sables

Le Louvre Abu Dhabi est un projet gigantesque doté de moyens pharaoniques : 5 300 ouvriers travaillent actuellement sur l’île de Saadiyat, au bord d’Abu Dhabi, pour que ce Louvre des sables puisse être inauguré en décembre 2015. Un édifice de 64 000 mètres carrés, construit par Jean Nouvel, la star des architectes, au cœur d’une cité muséale et touristique aux Émirats arabes unis. Derrière ces chiffres astronomiques se cachent forcément quelques polémiques...

En effet, l'accord de coopération culturelle (pour 30 ans) signé en 2007 entre la France et l'Émirat a suscité une controverse menée par l'ancienne directrice du musée d'Orsay Françoise Cachin. Elle est la cosignataire, avec Jean Clair et Roland Recht d'une tribune parue le 13 décembre 2006 dans le journal Le Monde, qui s'oppose et critique vivement ce projet. Cette tribune fut vite relayée par une pétition signée par plus de 5 000 personnes, dont de nombreux historiens de l'art, universitaires et conservateurs. Pour elle, la participation du Louvre à ce « Las Vegas des sables » est une « dérive terrible de l'éthique du travail des musées ». En réponse à cette polémique, Jack Lang avait pris position en faveur d'un projet qui témoigne de la reconnaissance, dit-il, du « talent français » dans les pays arabes.

Le Louvre était une référence, il est devenu une « marque » qui engrangera de très importantes royalties en échange de son patrimoine et de son savoir-faire. Si la marchandisation culturelle heurte certains esprits, nos dirigeants ne sont pas philanthropes dans ce monde globalisé et si Paris n'avait pas été charmé par les sirènes des pétrodollars, il y a fort à parier qu'un Guggenheim s'y serait volontiers engouffré.  L'enjeu est donc la place de la France dans le monde. Reste qu'il s'agit d'une France patrimoniale, plus reconnue pour ses collections d'art ancien que pour sa modernité ou sa création.

Heureusement, Jean-Nouvel et Philippe Apeloig sauvent l'honneur ! :)

Un trait d'union et de lumière

Ce logo, minimaliste comme on les aime, symbolise la dimension spirituelle du bâtiment et de transcrit visuellement le climat très particulier qui ressort du bâtiment. Le défi était probablement d'évoquer cette blancheur et cette légèreté qui se dégagent de cet espace exceptionnel, tout en conservant les rudes contrastes de chaleur et de luminosité de cette région du golfe. La lumière entre dans le signe, comme des rayons à travers des moucharabiehs. Jean Nouvel a imaginé le musée comme un assemblage d'éléments structurels qui sont à la fois connectés et séparés, le logo s'inscrit donc dans cette continuité aussi.

Cette ligne fait allusion, de façon abstraite, à la nature horizontale de l'édifice, qui est accentué par la proximité de la mer. Symboliquement, cette ligne épaisse peut sembler jouer un rôle de trait d'union entre deux cultures.

 

Dans les images ci-dessus, on voit comment derrière la simplicité apparente,  se cache un subtil jeu de construction, où les lignes de force des lettres viennent se projeter dans le dessin du signe.

Ensuite, le signe est associé avec deux typographies. Du Frutiger pour la version occidentale du logo, et une création typographie du jeune designer libanais Kristyan Sarkis.

On a maintenant envie d'en voir plus, de découvrir les futures applications...
En attendant, on devra se consoler avec les esquisses du projet.

Les premières esquisses

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