Sauf, qu'apparemment, le sujet était sur le tapis depuis un moment. Le dossier remis par le client étant accompagné de plusieurs études de marché (Ipsos) et de plusieurs recherches de logos proposés précédemment. Nous en avons déduit que plusieurs agences avaient déjà planché en vain sur le sujet. Motivés à résoudre cette problématique, nous avons mis toute notre énergie pour présenter ce projet ( cf: ci-dessous :-) ). Malgré cela, aucune de nos pistes n'a retenu leur attention… idem pour les 2 ou 3 autres agences qui participaient à cet appel d'offres. Une seconde chance a alors été accordée à tout le monde pour reproposer un logo. Cette fois-ci, une référence graphique est fournie : le logo de l'ÉNA… . Mais chou blanc pour tout le monde… Au final, c'est leur studio interne qui réalisera le logo.
S’il faut reconnaitre au CNFPT “un respectueux dédommagement” ( c'est suffisamment rare pour le signaler !), on peut quand même regretter qu'avec autant d'énergies créatives mobilisées sur ce dossier, aucun candidat ne soit finalement retenu.
Notre Projet : Un vision contemporaine et colorée du service public
Cette proposition se fonde sur la notion de territoires. Le maillage de trames, leur croisement et leur superposition ont pour objet de refléter la densité et la diversité de ce paysage : communes, communauté d'agglomérations, départements, régions, hommes, femmes...
Elle reflète l'idée de réseau créé par le CNFPT au travers de ses vingt-neuf délégations régionales et de leurs antennes départementales, de ses quatre écoles et de son institut supérieur de formation.
Ces lignes qui se croisent font également écho aux liens que le CNFPT met en œuvre entre les collectivités locales et les agents.
L'aspect de construction des lettres peut refléter autant l'idée de stabilité, d'ancrage, de force, que l'idée de formation, de construction de soi et de sa carrière pour l'agent que le CNFPT accompagne.
Les couleurs "bleu, blanc et rouge" ont été adoptées pour renforcer la notion de service public et pour faire le lien avec l'identité précédente, tout en la rénovant entièrement. Nous y avons associé une transparence pour conserver la fluidité et la légèreté du signe.
Le caractère sélectionné pour la baseline, le Newut, a été dessiné par André Baldinger en 2000. Il s'inscrit dans la continuité des caractères universalistes. Le nom même du Newut fait clairement référence à l'un de ses modèles - le caractère Univers dessiné par Adrian Frutiger : NEW U(niversal) T(ypeface).
Il en possède les qualités : lignes claires et précises, tracé classique, proportions équilibrées, formes ouvertes (assurant une bonne lisibilité en petits corps), adaptable à de multiples supports.
Le Newut a toutefois une particularité qui l’en distingue : ses capitales sont réduites à la hauteur des bas de casse. Cela permet de conserver leur dessin « monumental » (car elles proviennent des inscriptions lapidaires romaines) tout en approchant ce qui fait l’intérêt majeur des minuscules : leur lisibilité. En mélangeant les deux formes, le Newut atteint un équilibre qui lui permet d’être utilisé à la fois pour des textes courants (plaquette, formulaire) et comme caractère de titrage (affiche, couvertures).
Le logo peut s’exploiter à une échelle monumentale.
Un usage plus libre du logo peut être envisagé dans le cadre d’une communication événementielle.
PS: Travail réalisé en collaboration avec Florence Roller.