En 2012, la Région Rhône-Alpes fêtera le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (né le 28 juin 1712). Pour la région, cet anniversaire est l’occasion unique de rappeler les liens étroits qui l’unissent au célèbre penseur. Jean-Jacques Rousseau est sans doute l’un des écrivains itinérants qui a séjourné le plus longtemps sur le territoire qui correspond aujourd’hui à la région Rhône-Alpes. C'est un penseur aux centres d’intérêts multiples : philosophie, politique, littérature, musique, éducation, écologie, étude de l’homme… Témoin précieux de son temps, il est aussi d’une grande modernité, d’une grande actualité dans les questionnements qui traversent son œuvre : égalité et inégalités, liberté, respect de la nature… autant de thèmes qui sont au cœur des débats d’aujourd’hui.
En dehors des manifestations qu’elle organise, la Région Rhône-Alpes aura vocation à accompagner les projets, à fédérer et apporter de la cohérence à la programmation. Un appel d'offres a donc été lancé afin de positionner la Région Rhône-Alpes comme chef de file cette année Rousseau 2012 en créant une identité visuelle ( logo/label ) facilement déclinable sur tous supports. Voici le projet (non retenu) que nous avions présenté.
Recherches : Contrairement à d'autres célébrités du 18e siècle (Mozart, Voltaire...), on s'est vite rendu compte du peu d'iconographie sur Rousseau. Bref, pas d'images à se mettre sous la souris !
On est donc parti sur une piste typographique. En imbriquant 2012 avec Rousseau, on obtient un raccourci visuel très impactant qui s’inscrit dans la continuité du logo typographique de la région. La modernité des idées de Rousseau est mise en avant à travers l’utilisation de codes visuels simples et contemporains (typographie modulaire, effet pochoir, transparence). La simplicité du signe est compréhensible internationalement.
On l'a vu, il existe très peu de portraits de Rousseau, et ce sont principalement des gravures. Ce mode de représentation évoque directement la littérature de son époque. Des jeux de cadrages, des zooms laissant apparaitre la trame apportent un traitement contemporain aux images.
1 an pour parcourir 3 siècles de rêveries d’un penseur visionnaire... et sinon vous faites quoi ce dimanche ?
Il s'agit de prendre un ton résolument complice afin de démystifier le sujet.
Il s’agit d’interpréter les grandes idées de Rousseau à travers des compositions typographiques assurément contemporaines. Cela pouvant faire office de campagne "teasing" pour le lancement de l'opération.
Ci-dessus : Principe de cartes postales publicitaires illustrant les grands sujets abordés par le philosophe ( Écologie, morale, ...).
Déclinaison : ici nous proposons de jouer avec la matière première (au sens propre) de la littérature de Rousseau : le papier. Chaque lettre apparait dans un jeu de pliage astucieux. On pourrait presque imaginer réaliser le logo en vrai. Naturellement ludique et festive, cette déclinaison induit un principe modulaire facilement déclinable.
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J’ai teste9 (plusieurs fois) ce lecteur epoabxtrle, e7a marche tre8s bien . en faisant quelques modifications dans le code, on peut changer les dimensions (en faisant attention e0 l’affichage qui en re9sulte) mais je n’ai pas re9ussi pour les couleurs, est-ce possible?
The exsrteipe shines through. Thanks for taking the time to answer.
C’est clair, créations graphiques très sobres, la simplicité est la meilleure chose dans ce contexte. Magnifique ! Continuez ainsi ! Gianni
Sobre, impertinent et classe…le top quoi !
Ah, c’est un vieux débat que je retrouve là…
dans ces cas là, j’invite tout le monde à lire ceci : http://www.alliance-francaise-des-designers.org/dites-non-aux-idees-gratuites.html
Mais j’en conviens, la pédagogie demande du temps… dès lors difficile de faire preuve de pédagogie avec quelqu’un que vous ne connaissez pas encore et avec qui vous n’allez avoir qu’un seul échange par mail ( ou par téléphone ).
D’où la théorie de l’infiltration du client : Ok, je bosse gratuitement la première fois… mais une fois que je suis rentré dans la fourmilière, je me goinfre… ok, c’est pas très éthique comme propos… mais c’est tellement vrai…
Certe, certe, mais je trouve de plus en plus difficile d’assumer la débauche de moyens qu’exigent les maîtres d’ouvrage publics. J’ai rédigé un billet à cet effet dont voici un extrait :
« C’est l’histoire édifiante d’un maitre d’ouvrage qui par flemme ou par incompétence organise un appel d’offres à l’occasion de la création d’un équipement public, non rémunéré bien entendu. Désireux d’en avoir pour son argent qu’il ne dépensera pas, il exige des possibles participants (ou gogos), de proposer plusieurs noms, de concevoir des logotypes, d’amorcer des « esquisses » (?) de chartes graphiques, d’inventer un événementiel pour l’inauguration et, pourquoi s’arrêter en si bon chemin, de proposer une stratégie de communication.
A coup sûr il aura hélas suffisamment de réponses, à moins bien sûr qu’il n’en connaisse parfois déjà la teneur et opéré son choix bien avant, et sera ravi des modalités de l’opération, prêt à recommencer lors d’une prochaine consultation, rajoutant peut être même quelques éléments qu’il avait “bêtement“ oublié d’intégrer : un site internet en état de fonctionnement, un prototype de signalétique, une exemple grandeur nature de marquage d’un véhicule (un camion bien évidemment, une voiture trop petite à l’image d’un échantillon de papier peint ne permettant pas de se rendre compte d’une application à grande échelle), etc.
Hélas cette histoire est bien réelle et loin d’être unique : elle devient petit à petit celle de notre quotidien, nous obligeant à toujours plus pour obtenir encore bien moins. Que faire ?
Ne pas répondre comme nous le faisons désormais, en s’excluant de fait des possibles opérations auxquelles nous croyons légitimement et sans doute naïvement avoir droit ? Se rendre complice en quelque sorte comme bon nombre d’entre nous, parce qu’il faut bien se nourrir et alimenter la machine ? Crier et se plaindre dans le vide ou se regrouper ? Constituer une charte d’éthique, mais sur ce dernier point, ne serait-ce pas aux maîtres d’ouvrage d’en être à l’origine ?
Ce fameux maître d’ouvrage a-t-il seulement conscience de ce qu’il demande et des répercussions que cela entraine pour notre profession ? A-t-il seulement essayé de se mettre à notre place ou n’est-il pas simplement gagné par la facilité et le cynisme qui règne sur notre société ? A-t-il eu le même genre d’idée en se proposant pour travailler gratuitement pendant sa période d’essai afin de décrocher le job ou s’est-il assoupi derrière le bureau douillet de l’institution ou de la collectivité qui l’emploie ? N’est-il pas temps de rétablir des règles de bien séance et d’équité pour nous permettre de travailler dans des conditions décentes et réellement transparentes ? »
C’est un peu abrupt, mais cet abus inconsidéré de la bonne volonté et de la créativité des agences n’a que trop duré.
Merci pour les compliments !
D’après ce que je sais, c’est l’agence Unité-Mobile qui a été retenue.
Concernant l’appel d’offres, c’était effectivement une consultation non rémunérée a laquelle nous avons sciemment choisi de répondre pour de multiples raisons.
Tout d’abord, lorsque nous avions rencontré l’équipe du service communication de la Région bien avant ce projet, nous les avions trouvé attentifs et curieux. Attentifs en particulier sur cette question des appels d’offres non rémunérés sur laquelle nous insistions… même si à l’époque ils s’abritaient derrière le code des marchés publics et son application par leur service juridique pour justifier l’absence de dédommagement.
Notre position étant donc de répondre à une consultation non rémunérée seulement si toutes les conditions suivantes étaient réunies :
– Avoir du temps disponible afin de pouvoir travailler sérieusement sur le projet. Il ne s’agit pas de présenter un projet « bâclé ».
– Un sujet intéressant sur lequel nous pensons pouvoir donner une réponse pertinente et originale. Il ne s’agit pas de présenter un projet « moyen ». Le cas échéant, nous devons pouvoir valoriser ce travail en le rendant visible ( blog, etc… ).
– La garantie d’un client attentif à notre travail. Attentif pour nous briefer et répondre à nos questions, attentif pour découvrir et comprendre notre travail, et le cas échéant attentif à nous expliquer en quoi notre projet a pu pêcher.
Il se trouve que nous n’avons pas été retenus sur ce projet. Nous sommes assurément déçus, mais nous en avions accepté les règles au départ. Ce qui me console, c’est qu’il semble que notre travail de lobbying a payé ( mais nous ne devions pas être les seuls à râler ! ). En effet, depuis peu, les 2 ou 3 derniers appels d’offres lancés par la Région ont été dédommagés.
Ça serait intéressant de recueillir leur vision des choses. Est-ce qu’ils voient une différence de niveau lorsqu’ils dédommagent les appels d’offres ? Etc. ( Faudra que je songe à les interviewer à ce sujet ! )
Pour notre part, nous espérons continuer de construire une relation professionnelle équitable ( et donc durable) avec ce commanditaire.
Nous travaillons également avec eux sur des plus petits projets, qui ne nécessitent pas de passer par un appel d’offres. C’est là une autre manière de faire connaissance et d’apprendre à travailler ensemble.
Bref, chaque commanditaire est différent, et plutôt qu’être dogmatique sur la question des appels d’offres non rémunérés, je dirais qu’il faut essayer de commencer par bien connaitre son commanditaire. Quitte à s’asseoir, parfois, sur certaine de ses convictions… à condition d’avoir en face, une personne attentive et intelligente dont on sait que la position pouvoir évoluer positivement par la suite…
Travail très réussi et abouti : bravo.
Deux question :
– Quelle agence et quel projet ont été retenus ?
– Cet appel d’offres fait-il partie des innombrables consultations non rémunérées qui sont joyeusement organisées par nos maîtres d’ouvrage publics ?
Chouette !