En 2020, nous étions interrogés par le Conseil de l'Europe pour concevoir une identité visuelle célébrant le 70eanniversaire de la Convention européenne des droits de l’homme.
Cette convention est un traité international signé par les états membres du Conseil de l'Europe en 1950. Elle a pour but de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales en permettant un contrôle judiciaire du respect de ces droits individuels.
Mais avant de vous présenter les pistes non-retenues que nous avions proposées, faisons un petit détour par le sujet de l'image des institutions européennes.
S'interroger sur les codes visuels des institutions européennes est un exercice passionnant. Ces institutions souvent décriées, rarement plébiscitées, sont généralement perçues par les citoyen.es comme technocratiques, lointaines et obscures.
À sa fondation, l’Europe avait pour objectif de faire la guerre à la guerre, et la promesse initiale était "paix et prospérité", une sorte de mythe universel d’une vie heureuse. Une mythologie qui s'est émoussée au tournant des années 2010 et qui pourrait s'être évaporée complètement dans le Brexit.
L'image de l'Europe semble s'être arrêtée dans les années 90 avec deux couleurs et 12 étoiles comme héritage visuel. Depuis, nous sommes passés à 27 pays et aucune révolution visuelle ne s'est produite. L'Europe c'est des chiffres, des lois et des tableurs Excel. Rien de vraiment excitant pour nourrir un imaginaire collectif.
La réponse à la crise du Covid et la solidarité européenne face à la guerre en Ukraine vont assurément influencer l'image des institutions. Mais c'est triste d'attendre de ce genre d'occasion une forme de sursaut d'affection. L'imaginaire européen pourrait se nourrir de tant d'autres choses que les crises, les guerres...
On citera l'initiative du "New european Bahaus" lancée en 2020 par la commission européenne. Ce "nouveau Bauhaus" est destiné à apporter des solutions aux questions soulevées par la transition écologique. Pour ce faire, designers, artistes, architectes, étudiant.es, acteur.rices publics, chercheur.euses et citoyen.nes sont invité.es à co-créer des projets porteurs d'inclusion et d'une nouvelle esthétique associée à la durabilité.
Le chiffre « 70 » est composé de 5 éléments graphiques géométriques qui en se décomposant viennent former une balance de Thémis, pour illustrer l’idée de justice et de droit, puis une silhouette d’homme. Cette idée propose une forme de « rébus » où les mots sont remplacés par des pictogrammes, un peu comme un langage universel. Il s’agit à travers cela de proposer un visage simple et accessible de la CEDH.
La seconde piste proposait une approche plus classique. Le chiffre "70" venant compléter le dessin d'une étoile. Un procédé visuel extrêmement simple et efficace.
L’écriture « inclusive » est une lèpre typographique, une agression rétinienne, une mutilation des respirations, un corset doctrinal nuisible à la pratique et à l’intelligibilité de la langue française et à l’oralité impraticable. Faussement « inclusif », elle handicape l’apprentissage et aggrave les inégalités.
https://www.academie-francaise.fr/actualites/lettre-ouverte-sur-lecriture-inclusive