J'ai douze ans. Je suis graphiste, ou bien designer, ou bien chef d'entreprise ou bien freelance ? Je ne sais plus trop. Ce qui est certain c'est que j'ai douze ans d'expérience.
"Je suis resté qu'un enfant qu'aurait grandi trop vite,
dans un monde en super plastique j'veux retrouver maman..."
À douze ans on est encore petit. Sauf que j'ai pris mon indépendance très jeune, j'avais à peine un an.
De zéro à un an, j'ai appris à marcher chez Euro-rscg, mais j'ai surtout compris que j'avais envie qu'on me lâche la main, alors j'ai pris mes peluches et mes jouets ( un iMac rose ) et me suis mis à mon compte.
En étant indépendant, j'ai vite compris qu'une journée de travail ne faisait pas 8h mais plutôt 10/12h.
J'ai douze ans, mais un peu comme les chiens, on peut multiplier mon âge par un coefficient. Alors, j'ai peut-être 16 ou 18 ans, qu'importe.
Comme j'ai grandi tout seul, sans père ( = un DA senior, un patron, un tuteur... ), et probablement comme tout adolescent livré à lui même, j'ai fait pas mal de bêtises. Heureusement, j'en fais encore, car c'est là qu'on apprend le plus !
Comme j'ai une mauvaise mémoire, et que je refais souvent les mêmes bêtises, je me dis qu'en les notant ça m'aidera.
Et qui sait... ça vous aidera aussi.
C'est donc une série d'articles sur le métier de designer graphique que je commence ici. Le programme est ambitieux et le propos n'engagera que moi. L'objectif est d'aborder sans tabous, de manière bordélique, subjective et non exhaustive les contours de ce métier. Les thèmes seront par exemple :
Trouver, choisir, travailler avec des clients...
Bien se vendre, s'organiser, se faire payer...
Passion, éthique, et comptabilité...
La liste est ouverte.
N'hésitez pas à participer !
Commençons par définir un peu ce métier !
“Euh... c'est quelqu'un qui n'aime pas le laid ?”
La plupart des gens pensent que notre métier consiste à faire du beau, du cool, du "styliii".
D'ailleurs, la plupart des gens pensent que les designers sont beaux, cools et "styliiis".
La pluspart des gens pensent que les designers ont une sorte d'inspiration divine, et que créer est facile pour eux.
C'est faux.
Qui n'a jamais entendu "vas-y, rends-nous ça joli", "tu vas bien nous faire un beau logo, c'est toi le créatif" ?
Ce mythe du créatif galvaude notre métier. Les plaquettes des écoles vendent un métier de rêves fait de créations magnifiques réalisées dans un espace de liberté idyllique. Un univers fait de mecs cools (eh oui, on dit "un" designer !) qui jouent aux jeux vidéos en écoutant le dernier Daft Punk. Moi le premier, j'ai parfois préféré passer ma soirée à jouer à la Xbox, quitte à me mettre à travailler à 2h du matin : "De toute façon, je suis créatif, je trouverais bien une idée !". Erreur. Être créatif n'est pas un don, c'est un travail !
C'est chiant de devoir gérer tous ces logos en bas d'une affiche.
C'est chiant ces clients qui ne comprennent pas cette super idée et qui de toute façon n'aiment pas le rouge.
C'est chiant ces clients qui n'ont que 200€ pour faire un logo.
C'est chiant de recevoir les textes à mettre en page la veille du rendu final.
La liste pourrait être longue... pourtant, j'adore ce métier.
Le design c'est un métier fait de contraintes, où l'on passe probablement plus de temps à essayer de comprendre les problèmes de ses clients qu'à produire des réponses. Si on ne résout pas un problème, si on fait ce dont on a envie, alors on est probablement un artiste. C'est bien aussi d'être un artiste.
Pour qui ? Pour quoi ? Pour quand ? Pour combien ?
C'est donc au croisement des contraintes que le design se réalise.
Le designer ausculte, écoute, ressent, questionne. C'est un métier d'empathie. Le designer travaille à améliorer la vie des Hommes. Ici il doit simplifier les usages, là il doit rendre plus lisible, mais dans tous les cas, il s'adresse aux Hommes.
Un peu comme à l'école, où nos professeurs nous invitent à relire 3 fois le sujet avant d'y répondre, le designer doit d'abord retenir "sa main" qui a envie de dessiner, et se pencher sur l'analyse du sujet. De quoi on parle, quels sont les enjeux, les contraintes, les objectifs...
On m'a par exemple raconté l'exemple d'une agence de design graphique, qui après avoir pris un brief chez un client, revenait toujours chez son client une semaine après, pour faire un compte-rendu de brief. Il s'agit ainsi de vérifier s’ils ont à bien compris le sujet !
Le designer doit toujours se demander "pourquoi il dessine ça". Rien ne doit être gratuit.
Si la réponse est juste "parce que c'est joli" alors vous n'avez rien compris. Je préfère faire quelque chose de "moche" mais d'utile ! Si c'est les deux tant mieux.
La définition "dessiner à dessein" me plait beaucoup. 50% de dessin, 50% de dessein.
Ça résume bien la réalité du travail de designer. On passe autant de temps à réfléchir qu'a produire.
Mais j'en conviens, la plupart des clients font appel à un designer pour faire un beau dessin. Dès lors le graphiste qui dessine l'image stéréotypée que son client lui commande n'est pas un designer. C'est un infographiste (un technicien de l'image). Il n'y a pas de mépris à être infographiste, je le suis parfois, il faut bien manger !
L'infographiste devient designer quand il préconise telle ou telle réponse visuelle. Qu'il argumente et défend ses choix. La difficulté pour un free-lance c'est d'arriver à identifier les moments où il fait du design ( analyse > diagnostic> préconisations) et ceux où il met en œuvre ses préconisations. Généralement, la phase d'analyse / diagnostic / préconisation est faite empiriquement et l'on passe directement à la production, car c'est ce qu'il y a de plus facile et flatteur à faire. Du coup, on a complètement zappé la moitié du travail de designer. C'est ce qui explique aussi que les gens se dévalorisent en vendant seulement 50% de la valeur de leur travail, à savoir le "dessin" !
Mais rassurez-vous... je n'ai que douze ans... et moi aussi j'oublie bien souvent de valoriser le "dessein" !
C'est le plus dur à vendre... mais c'est surtout là où se cache la valeur ajoutée du designer !
Évidemment tous les métiers vont créer de la valeur ajoutée. Elle peut être matérielle : le boulanger transforme la farine en pain, l'ébéniste transforme l'arbre en meuble, le maquettiste transforme un texte en mise-en-page de magazine. Là on est chez les artisans.
Elle peut être immatérielle : quand un designer améliore l'image d'une entreprise en travaillant sur son identité visuelle, son logo véhiculera par exemple une image de sérieux et de performance qui donnera un avantage concurrentiel vis-à-vis du concurrent, et donc se transformera en recettes...
L'exemple le plus connu du grand public est celui d'Apple. Comment expliquer autrement que par leur démarche de design le succès de leurs produits, qui à qualité équivalente, sont vendus 30 à 40% plus cher que ceux des concurrents ? Ce n’est d'ailleurs pas étonnant que les "marques" entrent dans les actifs immatériels des entreprises...
Si vous n'êtes pas convaincu de la valeur immatérielle que vous apportez à vos projets, alors, faut pas s'étonner de ne pas gagner assez d'argent. Je ne dis pas ça pour faire la morale, j'ai commencé sans réellement avoir d'autre ambition que celle de "dessiner" des choses. Le temps passant, je me rends compte qu'il est plus intéressant, utile et rentable de "desseiné" ( j'invente le mot ?) les choses que de les "dessiner".
Si dans un secteur marchand, notre travail produit de la valeur ajoutée sonnante et trébuchante pour nos clients. Dans d'autres secteurs, notre travail peut produire du lien social, de la réflexion, etc. Il n'y a pas que l'argent dans la vie ! Nous faisons donc un métier en grande partie intellectuel ! mais on n'aime pas être intello, ça fait peur, ça fait prétentieux. Pourtant le designer n'est-il pas définit par ses lunettes carrées d'intello ? :-)
Plus sérieusement, ses créations ne sont-elles pas protégées par le code de la propriété intellectuelle ?
On pense souvent que le terme design est un anglicisme. C'est (presque) faux.
Alain Rey, dans son dictionnaire historique de la Langue Française, explique qu'il s'agit d'un mot de "conception internationale" qui est issu du métissage de plusieurs langues, dont le Français.
" DESIGN n.m. est un emprunt (1959) à l’anglais design, d’abord “plan d’un ouvrage d’art” (XVIIe s.), employé aux États-Unis avec le sens de “conception décorative étendue aux objets utilitaires”. L’origine du mot anglais est le français dessein (→ dessiner) qui signifiait à la fois “dessin” et “but” jusqu’au XVIIe siècle."
C'est donc un mot qui entre en 1959 dans le dictionnaire Français. C'est un mot jeune que l'on attribue longtemps à la seule discipline du "design industriel" ou "design d'objet". Dès lors, pour la plupart des gens être designer c'est dessiner des chaises comme Starck. Pour excuse, c'est un mot qui ne peut apparaitre qu'avec l'ère industrielle. Dès lors tout doit s'anticiper en amont de la fabrication d'un objet. Avant ça, l'objet "fait à la main" pouvait toujours évoluer au grès de sa fabrication. Cependant, dans cette ère industrielle, l'ingénieur règne en maître, c'est lui qui prend en charge les choses.
Il faudra attendre les années 1920-1930 pour voir apparaitre la notion de design. En Allemagne avec W. Gropius et le Bauhaus, aux États-Unis avec Frank Lloyd Wright et en France avec Le Corbusier.
Il existe autre vision qui fait débuter le design à l'âge de pierre, quand l'homme a entrepris de transformer la nature. Dans cette vision-là, le design au même titre que l'architecture, s'inscrit dans la longue évolution des sociétés et des cultures, et n'est donc pas uniquement rattaché à l'ère industrielle.
Pourquoi chercher à définir le terme "designer" ?
Parce qu'il me semble important de bien définir son métier pour pouvoir le pratiquer correctement.
Il me semble aussi important de revendiquer un véritable statut professionnel, social, juridique du designer.
L'Alliance Française des Designers tente de faire ça depuis 10 ans. Je vous encourage à les aider.
À titre d'exemple, pour vous montrer le retard des mentalités sur cette question, les "designers graphiques" dépendent de la "Maison des Artistes" ! Au même titre que les peintres, les sculpteurs... Pour revenir au premier paragraphe de cet article, ça ne m'étonne pas que l'on prenne les designers pour des artistes !
Il faut donc militer pour la reconnaissance de la profession de "designer".
Je m'essaie parfois à faire le parallèle avec l'ingénieur, dont le statut est clairement admis par tout le monde :
Définition de l'ingénieur : L'ingénieur est un professionnel exerçant des activités de conception, d'innovation et de direction de projets, de réalisation et de mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services impliquant la résolution de problèmes techniques complexes. Ces responsabilités supposent un ensemble de connaissances techniques d'une part, économiques, sociales, environnementales et humaines d'autre part, reposant sur une solide culture scientifique et générale.
Les créations de l'ingénieur sont protégées par le code de la propriété industrielle.
Essayons d'appliquer cette définition au designer graphique : Le designer graphique est un professionnel exerçant des activités de conception, d'innovation et de direction de projets, de réalisation et de mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services impliquant la résolution de problèmes de communication complexes. Ces responsabilités supposent un ensemble de connaissances techniques d'une part, économiques, sociales, environnementales et humaines d'autre part, reposant sur une solide culture générale et artistique ( esthétique ?).
Les créations du designer sont protégées par le code de la propriété intellectuelle.
Ce que je cherche à démontrer c'est qu'un designer devrait être autant considéré qu'un ingénieur.
Personne n'aurait l'idée de demander à un ingénieur de concevoir un moteur de voiture de course, et de le payer seulement si il arrive à gagner la course avec ce moteur. Pourtant, on ose demander ça à un graphiste...
Oserait-on le demander à un designer graphique ?
Vous l'aurez compris, les mots ont un sens.
Ils ont peut-être aussi le pouvoir de changer les choses !
Tim Brown, directeur général de l’innovation et du design de IDEO, présente sa vision du design. Il soutient entre autres que les designers sont souvent préoccupés par faire du "beau" et du "tendance" alors que les questions essentielles comme l’accès à l’eau potable seraient vraiment plus utiles à traiter.
Au risque de me répéter, je vous rappelle que j'écris ces conseils d'abord pour moi, pour m'en souvenir, m'en convaincre.
Pour le prochain article, je vous tâcherais, de me pencher sur la question existentielle "Où sont les clients" !
En attendant, pour patienter, vous pouvez toujours vous lire notre série sur "les grands noms du Design graphique".
A LIRE AUSSI :
"Designer Mode d'emploi n°2"
"Designer Mode d'emploi n°3"
Bonjours, je lance un appel à tous les designers, je suis la maman d’un jeune de 17 ans qui voudrait faire designer d’intérieure .c’étais un enfant hyperactif avec trouble de la concentration Depuis qu’il est petit il bricole, il construit des choses avec plein de matériaux et c’est les seule moment qu’il est vraiment concentré car il aime faire ça. il voudrais faire un stage ou une formation
dans ce milieux avec un designer, car avec l’école depuis qu’il est en secondaire on lui met des bâtons dans les roues. j’ai besoin de votre aide pour aider mon fils
merci de me repondre.
J’ai bientôt 35 ans… et je partage une toute grand majorité de tes propos.
Bien vu. Bien dit. Merci.
Pour autant, toutes ces choses difficiles donnent du goût à notre quotidien.
J’ai 35 ans et une sage passion de mon boulot.
le design et l’architecture sont deux composant qu’on ne pourra pas séparer du designer, tout cela font aussi parti de lui.
Merci de cet article. Tout à fait le genre de message que j’essaie de faire passer en ce moment autour de moi. Tous ces clients qui nous font travailler gratuitement et qui te promettent de te payer si jamais ça marche…. Jamais ils ne demanderaient ça à leur peintre, à leur fournisseur de meuble, à leur comptable ! #wearedesigners
Je retiens surtout la contradiction de la phrase : « Il n’y a pas de mépris à être infographiste, je le suis parfois, il faut bien manger ! »
Merci pour cette belle gifle, tout aussi cinglante que : » je ne suis pas raciste, mon chien est noir ! ».
Quel mépris pour les infographistes, dont je fais partie, de considérer leur métier comme un job purement alimentaire.
Le chemin est encore long car visiblement notre statut, certes moins prestigieux qu’un pompeux « designer graphique », n’a à vos yeux pas encore trouvé sa légitimité.
Le parallèle entre les métiers d’ingénieur et de graphiste est intéressant. On ose demander au second des choses impensables dans le cas de l’ingénieur. Pourtant, ces deux professions ont une égale dignité !
Voilà un beau cri du cœur ! Juste en tout point.
C’est drôle, j’utilise très souvent l’expression « dessin à dessein » pour expliquer le métier !
La traduction depuis l’anglais est un point de départ utile, je trouve :
1- to design = concevoir ;
-2 concevoir = résoudre un problème par une solution adaptée.
…Et on ne peut proposer une réponse qu’une fois la question posée (Douglas Adams, qui donne les réponses avant les questions n’avait sans doute pas l’âme d’un designer !).
Cela n’est pas le fruit du hasard. Cela prend du temps.
C’est parfois laborieux. C’est parfois hasardeux.
C’est un processus et non un ensemble de tâches.
Et c’est un travail.
Le parallèle avec le titre d’ingénieur est tout à fait pertinent.
Je retiens l’idée de la voiture de courses : l’image est bien choisie.
Bravo pour l’article.
— Nicolas Duvivier
Concepteur web indé (et heureux de l’être)
Ha ! Très bonne analyse de notre métier de designer ! Nous nous battons dans ce sens. Pour que les mots prennent du sens, que les projets soient construits, réfléchis, « desseiné »avant d’être dessiné…
Merci, je soutiens l’initiative.
Antoine Vivet
Agence LONGUE-VUE
Bonjour et félicitation pour vos différents articles et votre vision de la profession
J’ai hate de lire le passage sur le statut fiscal et sur la comptabilité, que vous nous promettez…….j’aurais peu être envie d’y mettre mon grain sel…..lol
Eric Hainaut
Expert-Comptable
Malheureusement les dir’com ne sont pas toujours d’excellents créatifs… (trop d’ego, pas assez de fantaisie et si peu d’envie) Épaulé par des designers, ils seront sans doute bien meilleurs…
Dir’com, 25 ans (bouhhhh), mais certainement n-1 de mon nouvel âge, j’attends 1 regard ds le miroir et le rétroviseur en mode Désigner! ….trop d’ego, pas assez de fantaisie et si peu d’envie, eh, les Dir’com, on lit ce post-it et on tweet
Bien le merci enflure de 12ans et +
Si je te suis Mathias, un bon designer, finalement c’est l’assemblage de plusieurs métiers que l’on trouve dans la com : il prend un brief, élabore une stratégie, trouve l’idée et la réalise, c’est un directeur de clientèle-concepteur–graphiste, en gros un « réalisateur d’idées ».
Je me demande si les clients, finalement, doutent que les designers soient capables d’avoir toutes ces compétences, et préfèrent se tourner vers de grosses agences (qui leurs coûtent plus chers car chaque métier est payé Dircli / concepteur-rédacteur / Directeur/trice artistique / graphiste-maquettiste) ça doit les rassurer quelque part… Et ça doit souvent arriver, les grosses campagnes, on préfère les confier à une agence plutôt qu’à un designer free… Dommage !
‘C’est chiant de devoir gérer tous ces logos en bas d’une affiche’. ;) Tellement vrai ! Plus sérieusement, article très instructif, c’est pour moi une bonne description/définition de notre métier. J’attends la suite avec impatience. Merci.
Indépendant également, j’éprouve les mêmes sentiments. Cependant comme dit si bien, d’autant plus dans la période que nous vivons, il faut bien manger… Pas toujours facile d’imposer une « plus value » de notre intellect quand les clients tirent les prix… J’essais de serrer les dents et prier pour que ca passe en essayant de trouver un compromis compétitivité tarifaire / investissement intellectuel… Dommage parce que je pense que l’on a tous envie de faire des choses beaucoup plus aboutit… Les clients intelligents se font rares, hélas ! Je vais suivre cette série d’article avec assiduité…
Merci pour cet article! Très clair et exhaustif.
Il résonne agréablement à mes oreilles… Je me suis réorientée d’une école d’ingé en informatique pour le design graphique, et ma décision a principalement été influencée par le même style de raisonnement… un ingénieur et un designer graphique font de la conception, simplement le domaine d’application change. Je suis contente de pas être la seule à penser de cette manière.
C’est drôle, moi au début, mon imac était bleu.
Yep, trés juste.
Il y a aussi un aspect du boulot concernant le dessin que j’éprouve assez souvent (en tous les cas au Maroc où je travaille). Si vous « savez dessiner » et que vous voulez produire vos propres « visuels » ça devient compliqué.
D’abord parce que tout à coup vous êtes considérés comme « juste » le dessinateur, pour qui c’est facile (puisque, bien sûr, il a un don) et que le client (pire si vous sous-traitez pour une agence de comm’) ne peut pas facilement admettre que vous fassiez la typo ET le visuel. Savoir dessiner vous empêche de facto d’avoir des compétences en typo, en mise en page, en logos etc.
Et ça fait que c’est pas demain qu’on aura un nouveau Cassandre.
Article très intéressant, une vision assez réaliste sur la profession. C’est vrai que lorsque l’on débute, on a tendance à se poser beaucoup de questions (mais aussi après). Ce premier article annonce une série très utile pour beaucoup. J’attends la suite avec impatience, ainsi j’aurais des réponses à pas mal de questions.
Clémence, une étudiante dans la dernière ligne droite ;)
Vraiment très cool ton article.
Bravo. Illustration très réaliste de notre drôle de métier.
Gabrielle, 25 ans – (info)graphiste ;)
Merci ! Très stimulant comme article.
On attends la suite. De quoi allez-vous parler ?
Il me semble que sur la question des appels d’offres non rémunérés vous avez des trucs à raconter ?
http://fr.slideshare.net/geoffreydorne/fte-de-la-musique-2013
Merci beaucoup pour cet article très positif qui dit ce que j’ai dans les tripes !
Signé : Un [jeune] graphiste, souvent infographiste (faut bien manger), aspirant designer ;)
Erratum : C’est bien 1930 et non pas 2930 qu’il fallait lire :-)
En fait pour être plus précis encore, l’école du Bauhaus ouvre ses portes en 1919… et fermera ses portes en 1933 avec l’arrivée au pouvoir des nazis. Étonnement, la pensée du Bauhaus aurait pu rejoindre la pensée nazie sur de nombreux aspects. L’école enseignait une vision « sociale » du design, une vision qui l’amena à concevoir un design destiné au plus grand nombre, un design d’utilité publique. Le mouvement national-socialiste se réclamait en partie des mêmes idées, par exemple en rejetant toute forme d’élitisme ou en souhaitant la « motorisation des masses » (cf: Volkswagen*) . Mais si l’un avait une vision humaniste du mot « populaire »… l’autre avait une vision sinistre du mot « populiste »… C’est peut-être pour ça qu’Adolf ne fut jamais reçu à ses concours d’entrée en école d’art… mais ça, c’est une autre histoire.
Qui a dit que dans une conversation on finissait toujours par parler des nazis ?
Une fois de plus la loi de Godwin se vérifie…
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin )
* Saviez-vous que c’est le chancelier lui-même qui a trouvé le nom « Volkswagen » ? En effet, les premiers prototypes de voitures se sont appelés KdF-wagens ( Kraft durch Freude = » la force par la joie « ). En 1936 Hitler renomme la société « Volkswagen »… Décidément, il aurait mieux fait de se consacrer à ouvrir une agence de naming !
Article très intéressant et instructif !
Je suis étudiant et je pense c’est très important de comprendre ces enjeux.
Effectivement, nous n’avons pas trouvé de date plus précise. :-)
Nous menons l’enquête… et ne manquerons pas de corriger dès que la date d’invention du Design aura été trouvée avec certitude !
Il faudra attendre les années 1920-2930 // C’est une sacrée fourchette ça ! :D
Super article en tout cas, vivement la suite, ça peut être très utile pour les étudiants et/ou jeunes designers. Merci ! :)
J’adore votre analyse, tout particulièrement le passage « DESIGNER C’EST DESSINER À DESSEIN ».
Nous allons essayer de continuer régulièrement.
Mais nous avons aussi une autre série d’articles en cours : https://www.grapheine.com/famous-graphic-designers
Peut-être alternerons-nous, un coup les grandes figures du design… un coup les multiples facettes du métier…
En tous cas merci de vos commentaires !
C’est ça qui donne envie de continuer !
Vraiment intéressant et agréable à lire !
Quelle fréquence est prévue pour ce beau boulot ?
Une fréquence frénétique on l’espère !
C’est vraiment super intéressant comme article.