Temps et création #03 : à la recherche du temps créatif

16 juin 2021  |   1 Commentaires   |    |  

Troisième volet de notre série "Temps et création".
L'idée est d'aborder sous différents angles le rapport entre le temps et la création, qu'il s'agisse du temps que l'on passe à créer, de la gestion de ce temps, des mécanismes psychologiques, historiques, etc... Cet article abordera l'aspect humain de la créativité, ce dont elle dépend et de quoi elle a besoin à l'intérieur et à l'extérieur de nous pour germer.

Voici l'ordre des articles :

01 – Être charrette, une tradition pressante
Approche historique et sociétale : l'origine de l'expression et nos rapports à la pratique de la charrette dans nos sociétés

02 – L'impact du temps sur le cerveau créatif
Approche scientifique : comment notre cerveau perçoit le temps, les mécanismes qui se déclenchent lorsque l'on travaille sous pression, et les divers stimulants pour booster ses performances

03 – À la recherche du temps créatif
Approche humaine : qu'est-ce que la créativité et de quoi dépend-elle pour germer

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04 – Optimiser son temps créatif et booster sa créativité
Approche méthodologique : quelques techniques pratiques pour augmenter sa créativité et atteindre le flow, un état de conscience optimal


À la recherche de la créativité

Être créatif, c’est savoir et pouvoir proposer des idées nouvelles. Nouvelles par rapport à une culture, un domaine, une technologie, une période historique…

Ainsi, la créativité est relative ; elle dépend d’un contexte qui existe en dehors de l’individu, mais aussi de l'individu lui-même. Elle se nourrit d'une histoire, d'une personnalité, de préférences, d'émotions, d'un environnement, d'un vécu, d'une culture et d'un degré de motivation.

Elle est aussi quantitative ; les individus créatifs développent une pensée divergente qui leur permet de produire plusieurs idées à partir d’un seul stimulus. On a souvent plusieurs idées à la fois. Les idées peuvent être issues d’une variation de créations antérieures, dans une moindre mesure de nouveauté, ou être radicalement différentes et novatrices.

Mais la production d’une quantité d’idées ne suffit pas à être créatif, il s’agit aussi de faire preuve de flexibilité mentale pour proposer plusieurs angles de réponses au même problème, en changeant son angle de vue. Enfin, être créatif signifie donner une ou plusieurs réponses à un problème, mais à l’issue d’un temps de travail et de recherches. Une idée nouvelle mais proposée par de l’intelligence artificielle sera perçue comme douteuse, car à mille lieux de la richesse de réflexion proposée par l’intelligence humaine (Boden, 1992).

Pour résumer, une idée créative est donc innovante, relative, personnelle, quantitative, multiple, et le fruit d’une réflexion. Dans un travail créatif, le processus aussi bien que le résultat et le contexte doivent donc être pris en compte et valorisés. C’est pourquoi le temps, qui est le socle de notre société, est si important à prendre en compte lorsque l’on parle de créativité.

Alors, dans nos métiers créatifs, y a-t-il un temps imparti pour trouver une idée ? De quoi dépend la créativité, et comment la cultiver ? Pour qu’une idée germe il faut une bonne graine, un terreau, un certain environnement, et bien sûr du temps. Voyons-voir comment faire pousser tout ça.

Comment naît l’idée ? Conception, illumination, réalisation : trois phases complémentaires de la créativité

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Todd Lubard dans son livre Psychologie de la créativité, explique que la production d’une idée se divise en trois temps : 1) la phase de conception -dite de divergence, 2) l'illumination durant laquelle l'idée jaillit, puis 3) la phase de création -dite de convergence.

0 - La phase d'imprégnation. Avant ces 3 phases vient bien sûr un temps d’observation, d’écoute et de compréhension du client ou de la problématique à résoudre, afin de saisir le décor et l’envergure du projet. Chez Graphéine on appelle cette phase le diagnostic. C'est une phase cruciale car c'est sur elle que reposent les futures idées à venir qui mènent à la réalisation. Si cette étape est erronée (par exemple en cas de mauvaise compréhension du brief), alors les idées finales ne correspondront pas à l'attente du client.

1 - La phase de conception créative, la première étape, est une phase de latence, d’inspiration, qui semble perpétuelle et sans limites temporelles ni physiques. On l'appelle la phase de divergence car l'esprit s'élargit pour piocher de partout des morceaux d'inspiration, par rebonds. Sur notre illustration, c'est la partie haute du sablier. Notre cerveau crée des liens entre plusieurs thèmes et tisse des liaisons pour former de nouvelles idées. Il le fait en permanence, surtout lors des moments de repos. On peut avoir des idées partout, tout le temps. Quand on vous disait qu'elles naissent sous la douche… C’est pour cela qu’on ne peut en réalité jamais mesurer réellement ce temps passé à chercher et à trouver une idée. Cette phase survient dans un terreau culturel et personnel riche, à condition d'être curieux, de se nourrir d'échanges et de chercher à créer du lien entre les choses qui nous intéressent.

2 - La deuxième étape est l'illumination, l'Eurekâ : l'idée jaillit enfin. On la tient, reste à la tester. Le problème ici est que l'on a souvent l'intuition de tenir de bon bout, d'avoir LA bonne idée, mais qu'on ne saura jamais si c'est la bonne avant que le client ne la valide... Si ce n'est pas le cas, on reprendra la phase 1 et ainsi de suite jusqu'au déblocage. Si vraiment on stagne, le mieux est de revenir au tout début à la phase d'imprégnation et de recréer de nouvelles idées en prenant le problème sous un autre angle (on vous donne des méthodes dans l'article 4). C'est donc tout un travail de va et vient entre convergence et divergence.

3 - La troisième phase est la phase de réalisation. C’est l’étape qui consiste à donner vie à l’idée, une fois qu’elle a germé dans notre esprit. Cette étape-ci est plus mesurable, et délimitée dans le temps aussi. On l'appelle la phase de convergence car on se concentre sur un objectif, une idée. C'est à ce moment que l'on peut être véritablement efficace dans l'exécution en entrant dans le flow (dont on parlait dans l'article 2 et dont on parlera plus en détail dans l'article 4). À moins d’être ultra-perfectionniste, on doit pouvoir être capable de dire à un moment donné : voilà, c’est fini.

Parfois même, parce que rien n’est simple, les étapes 1 et 3 sont simultanées; on concrétise une idée et en germe une deuxième. Et c'est tant mieux ! C'est que notre cerveau continue de tisser des liens.

Pour faire une analogie avec la cuisine, on pourrait dire que la phase d'imprégnation est quand un cuisinier décide de faire un nouveau plat pour sa fille sur un thème particulier : la tarte au citron croquante. Lors de la phase de divergence il cherche de l'inspiration pour une nouvelle recette : une balade, un tour au marché, un tableau et une discussion avec un collègue lui donnent des idées qui nourrissent son thème un peu par hasard. Il trouve l'illumination soudaine en marchant sur des coquillages, et se met à tester des recettes lors de cette phase de convergence. Il goûte et ajuste selon son désir, en rajoutant parfois des éléments nouveaux auxquels il avait pensé aussi lors de son tour au marché. Quand la tarte est finie, sa fille lui dit qu'elle manque de douceur et il repart dans ses recherches.

C’est pour cela que dans les métiers créatifs, le temps peut être une véritable contrainte. Précisément parce qu’il limite et cadre une pensée infinie et divergente, une recherche perpétuelle et des stimuli d’inspiration permanente, pour les faire converger ensuite.
Mais le temps permet aussi -à condition de maîtriser ses effets sur notre cerveau ou de sortir de ses rouages- de proposer un cadre qui peut être favorable à la création. Il y a autant de variants que de moments qui influencent un esprit créatif et il serait vain d'essayer d'en réduire les influences. Car la créativité n'est pas une technique à développer, c'est un état d'esprit à cultiver. Cet état d'esprit germe sous certaines conditions, venant de l'intérieur ou de l'extérieur.

La créativité se cultive à l'intérieur...

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...elle dépend de la personnalité

On peut d’abord souligner la personnalité du créatif qui pourra varier suivant plusieurs facteurs ; son profil, ses préférences, son état émotionnel et ses motivations intrinsèques qui sont autant de facteurs qui jouent sur la capacité à engendrer des idées. La personnalité du créatif est comme la graine de la créativité.

Dans le test des 16 personnalités MBTI que nous vous invitons à passer pour mieux vous connaître, les profils intuitifs (possédant la lettre N) sont réputés comme étant les plus créatifs, guidés par leur intuition développée. Les 4 sous-profils intuitifs respectifs des groupes des analystes (INT ou ENT) et des diplomates (INF ou ENF) ont en commun d'avoir une pensée imaginative et visionnaire, qui leur permet de trouver une multitude de solutions là où les idées communes stagnent ou échouent.

Rêveurs, les intuitifs s'attachent aux possibilités -même improbables- de réalisation des théories qu'ils construisent dans leur tête, en connectant les pièces d'un "grand puzzle" mental. Le futur et l'inconnu sont leur terrain de jeu. Ils préfèreront prendre le risque de suivre une idée intuitive forte mais encore floue plutôt que de partir sur une piste toute tracée. Les intuitifs se posent souvent la question : et si ? et se projettent facilement dans leurs idées. Cela leur permet de penser hors du cadre et de proposer des solutions innovantes, dans lesquelles le sens prime sur l'exécution. Pris par leur imagination fulgurante et la construction d'idées mentales, ils peuvent partir très loin en suivant le fil de leur pensée et perdre leurs interlocuteurs. Lorsqu'ils travaillent à la résolution d'un problème, les intuitifs perdent également très souvent la notion du temps en  se laissant absorber par leurs pensées, bien que concentrés sur leur tâche en cours. Même si chaque personne a une part de créativité en elle, ces 8 personnalités sauront trouver des idées de manière naturelle et spontanée.

Les individus créatifs développent des traits de personnalité comme la persévérance et le courage pour aborder les choses différemment et à contre courant, une ouverture d’esprit pour prendre du recul, embrasser l’inconnu et enrichir son approche, mais également une pensée propre et divergente qui permet de questionner ses acquis. Mais comme toute graine, la créativité se cultive ! Si vous n'êtes pas un profil intuitif, vous pouvez vous entrainer à faire germer votre ouverture d'esprit, accepter l'inconnu ou penser différemment en se concentrant sur d'autres manières d'aborder un problème.

...mais aussi du moment

Les préférences de travail ont aussi une influence sur le moment où germe la créativité. Certains auront plus d'idées en matinée et d'autres le soir, voire même la nuit. En ce sens, une charrette nocturne pourra être bénéfique à ceux qui aiment créer dans une bulle de solitude et trouver une concentration toute particulière dans l'atmosphère de la nuit. Le stress de la dernière minute peut aussi être un facteur motivant pour certains, qui le recherchent particulièrement, alors qu'il sera rédhibitoire pour les personnes qui aiment travailler dans un cadre, en s'organisant à l'avance et minutieusement afin de respecter les délais.

Mais la créativité ne dépend pas seulement de la personnalité et des préférences, elle varie aussi selon l'état émotionnel et les motivations personnelles qui sont soit un moment passager, soit un moment déclenché. Un état émotif fort (comme on l'a vu dans l'article sur l'impact du temps sur le cerveau créatif) a des conséquences directes sur notre capacité à engendrer des idées. Cet état dépend d'un moment passager plus ou moins long et agréable : suivant la semaine du cycle menstruel d'une femme par exemple, ou si l'on traverse une période compliquée ou joyeuse, nos capacités créatives ne seront évidemment pas les mêmes. L’intérêt que l'on porte à la tâche demandée fait aussi varier cette intensité, car plus le plaisir est intense, plus riche est la créativité, et inversement. C'est un état émotionnel déclenché par ce travail.

Certains facteurs qui influencent la créativité d'une personne en son fort intérieur dépendent donc du temps. Ils peuvent se construire avec l'âge, être fugaces, ou perdurer quelques années. À ces variants s'ajoutent d'autres ne dépendant plus de la personne, mais du contexte externe.

La créativité varie aussi selon le contexte extérieur

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Parmi les contraintes liées au métier de créatif, dont découlent nos motivations extrinsèques, on peut noter des variations de créativité liées à notre rapport au temps en entreprise, à la part du temps créatif et aux délais donnés par le client, et à notre niveau d'expérience.

Les horaires et les jours de travail imposés créent un cadre qui limite la créativité à 5 jours sur 7, 8h sur 24. Alors qu'on sait bien qu'on a souvent plein d'idées sous la douche ! La liberté de voir naître une idée est remplacée par le devoir de créer, à un moment donné, dans un contexte particulier. Compte tenu du fait que la créativité dépend du temps et d'un environnement, il semble absurde de devoir créer à la demande, et cela rajoute même une source de stress supplémentaire au créatif : l'idée ne vient pas lorsqu'elle le "devrait", le temps passe, le client attend, et la pression monte. Car que l'on ait 10 ou 20 jours de productivité, on ne sait jamais quand l'idée va émerger. Tout est une question d'expérience, de stress maîtrisé et de terrain favorable, et heureusement, d'adaptabilité à ces contraintes.

Créer du beau et du sens dans un temps imparti, avec un budget serré

C'est là toute la particularité de notre métier, créatif et artistique, mais dont le rendu doit produire un résultat efficace, quantifiable (monnayable) et durable, et ne pas se contenter d'être beau ou créé pour le plaisir. Le métier de graphiste (ou tout autre métier créateur d'idées), pourtant fondé sur la recherche et la production de "belles idées utiles" doit s'intégrer à des normes marchandes dans lesquelles le temps se monétise, mais où la recherche, primordiale, est pourtant dévalorisée par rapport au résultat. On en fait malheureusement trop souvent l'expérience dans les appels d'offre publics non rémunérés (à ce propos, vous pouvez signer la pétition "non aux créations gratuites"). On nous demande de créer et de penser hors-cadre, mais dans un cadre. Bien souvent le design arrive en fin de projet, comme la cerise sur le gâteau, après plusieurs mois de recherches et d'études chez le client. L'identité visuelle (ou tout autre concept créatif) va sublimer le tout, mais dépend du délai -et parfois du budget- le plus serré. Quand la commande aboutit, le client n'a parfois ni le temps ni l'argent pour rémunérer la mise en œuvre de ce concept créatif, et on le comprend.

L'artiste, lui, produit des idées créatives et plastiques "belles mais inutiles" (dans le sens quantifiable). Le beau étant subjectif et intangible, l'artiste est souvent perçu dans notre société comme un outsider, quelqu'un qui vit hors du système, qui a le loisir de prendre le temps pour trouver une idée, voire même dont le travail n'est pas sérieusement pris en considération en tant que tel. Il est difficile de mettre un prix sur la valeur d'une création artistique. Si les prix s'envolent, c'est que l'on n'achète pas seulement un objet physique, mais une partie du génie du créateur, des années d'expertises, parfois une cote sur le marché de l'art.

De même en agence ou pour toute profession créative, le client commande une production graphique mais achète en réalité un savoir-faire, une expérience, un art de penser, enrobés dans du temps de travail. Que l'on trouve l'idée en 5 minutes ou en 5 jours, ce n'est pas le temps passé qui compte, c'est comment et dans quelle mesure la créativité a pu germer et ce qui a été mis en place en amont pour rendre ce bourgeonnement possible. Et cette créativité manque parfois de temps pour germer, car quand on dit que l'on a trouvé l'idée en 5 minutes, c'est en réalité 5 minutes après 20 ans d'expérience et 3 nuits blanches (et tout autant de douches). L'expertise pèse elle aussi son poids dans la balance du rendu créatif : deux profils identiques à état émotionnel égal n'auront évidemment pas la même qualité d'idées suivant qu'ils ont 2 ou 20 ans de pratique du métier.

Le culte du temps de travail

Enfin, la créativité s’inscrit dans un contexte socio-culturel dans lequel le temps est omniprésent. À l’école d’abord, puis en entreprise. On l'a vu dans notre premier article, certaines cultures -comme la notre- encouragent la charrette ou le présentéisme, qui sont synonymes de dévotion et de productivité. On fait passer le travail avant tout, signifiant ainsi sa position hiérarchique dans l'échelle de nos valeurs : la productivité avant le loisir, avant la famille. Ce n'est alors pas le temps qui favorise le développement de l'idée, mais l'idée qui s'efforce de naître dans un temps donné. Cela construit ainsi un contexte bien particulier dans lequel la créativité est cadrée, muselée, et le travail ininterrompu. Il est d'ailleurs très mal vu de ne rien faire, car cela est perçu comme une perte de temps/d'argent.

En réalité, et c'est ce que l'on verra dans le prochain article, la créativité a besoin d'oisiveté et de moments hors du temps pour germer. Mais il est possible de la cultiver ou d'en favoriser l'émergence même dans des contraintes horaires. Si l'on le met dans des bonnes conditions, le corps est capable d'aller bien plus loin que l'on imagine. Tout est une histoire de point d'équilibre entre tous ces variants internes et externes, subits ou provoqués, et d'une certaine maîtrise du temps.

 

Sources :

Psychologie de la créativité, Todd Lubart, Armand Colin éditions


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1 commentaire :

  1. Loïc Garnier :

    Merci d’avoir cité le MBTI, c’est très pertinent de relier les types intuitifs à la créativité.
    Je rajouterai une précision par rapport à ce que vous avez dit :

    1. Parmi les types intuitifs N du MBTI, il y a deux types d’intuitions différents :

    L’intuition introvertie Ni et l’intuition extravertie Ne :
    (ce sont 2 des 8 fonctions cognitives de Jung qui composent chacun des 16 types de personnalité MBTI)

    – L’intuition extravertie Ne va générer de nombreuses idées en cherchant à connecter les pièces d’un « grand puzzle » mental, comme vous le dites. C’est surtout eux qui se posent la question « Et si ? ». On l’appelle « Exploration ». Elle génère un arbre de possibilités très large en se demande « Qu’est-ce qui pourrait être ? ».
    Elle concerne les types xNxP (ENFP, ENTP, INFP, INTP).

    – L’intuition introvertie Ni va quant à elle générer une idée très précise dans un seul sens, en cherchant ce qui a le plus de chances de se passer. Plutôt qu’explorer, elle creuse dans la même direction. Et plutôt que de reconstituer un grand puzzle, elle cherche l’idée ultime qui rassemble et synthétise toutes les autres idées. On l’appelle « Vision ». Elle répond à la question « Qu’est-ce qui a le plus de chances d’être ? ».
    Elle concerne les types xNxJ (INFJ, INTJ, ENFJ, ENTJ).

    2. Et comme vous le dites si bien, même si on n’est pas un type N (intuitif), on peut développer sa créativité quand même, comme une compétence.
    C’est parce que tous les types, même les types S (sensoriels) ont une fonction cognitive d’intuition en eux : tous les types S ont Ni ou Ne en eux, et peuvent la développer comme une compétence, même si ce n’est pas un talent naturel.
    Chez les types N, Ni ou Ne est dans leurs fonctions principales, donc ce sont des talents naturels.

    Merci pour cet article aussi bien que le précédent !

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