Tutorial : l’affiche de la Fête des Lumières en 4 étapes

05 décembre 2013  |   53 Commentaires   |    |  

Fais ton affiche de la fête des Lumières en 4 étapes et économise 40 000€

Cette semaine, dans notre catégorie tutoriel, nous vous proposons de refaire l'affiche de la fête des Lumières à Lyon en 4 étapes.
La fête des Lumières est le principal événement touristique de Lyon. Chaque année plusieurs millions de visiteurs se pressent pour venir admirer la mise en lumière de la capitale des Gaules. Cette affiche est assurément un enjeu majeur pour l'image de la ville.
Voyons en détail comment réussir cette mission !

Durée: 3 min.
Coût: 5$
Niveau: Débutant

abstract-background

Étape 1

Faire une recherche sur une banque image avec le mot clef "Abstract background".
ex: http://www.thinkstockphotos.fr/image/illustration-abstract-background/120137731

abstract-background-poster

Étape 2

Ouvrir l'image dans Photoshop et effectuer une rotation de 90° via le menu "Image / Rotation de l'image / 90° horaire"

logo-fete-lumiere

Étape 3

Composer dans Illustrator le bloc titre en utilisant la typographie "Univers Condensed".
Veiller à ne pas accentuer la date (cf: "DEC").

fete-des-lumiere-affiche

Étape 4

Importer dans Photoshop le titre précédemment composé, puis rajouter les logos des partenaires.

Voilà c'est fini.

La semaine prochaine

affiche-biennale-lyon-homme-battu
La semaine prochaine nous verrons comment faire une affiche avec un homme battu pour un grand événement culturel.

En savoir plus...

Pour les curieux qui désirent en savoir plus au sujet de cette affiche, on peut rappeler qu'un appel d'offre public non rémunéré a été lancé en mai 2013 pour un montant maximum de 40 000€, et que le marché a été remporté une agence lyonnaise. Évidemment le budget comprend la réalisation de l'ensemble des documents de communication (Programmes, affiches, flyers... ).

Au sujet de l'appel d'offre non-rémuneré, on vous invite à lire cette lettre signée par 200 designers graphiques pour refuser de participer à cette consultation : Lettre de refus.pdf

En voici un extrait : "Pour choisir l’équipe qui réalisera l’identité visuelle et les supports de communication pour l’événement pré-cité, vous demandez aux candidats de proposer un projet décliné sur 5 supports. Pour ce travail, aucun dédommagement n’est prévu pour
les candidats non retenus.

[...] Ces propositions nécessitent un temps d’étude et une charge de travail conséquents.
C’est l’essence même et la valeur ajoutée de notre métier. Somme toute, répondre à votre avis implique, en cas de non sélection, d’offrir gratuitement nos compétences, notre savoir-faire et notre capacité de travail. Vos exigences nous semblent l’expression d’une méconnaissance de notre profession et du principe selon lequel tout travail mérite salaire.
"

Ce courrier est resté sans suite.

Si vous souhaitez rajouter votre nom à ce type de courrier, envoyez un email à "info-appeldoffre(arobase)gmx.fr" avec vos coordonnées ( Nom, prénom, Studio, Adresse, Tél, Email...). Vous serez alors avertis des prochains courriers en préparation.

Vous pouvez aussi signer la pétition www.partager-le-regard.info.

Un dessin vaut mieux que mille mots

mon_macon_est_graphiste
Cette image issue du sublimissime site Mon maçon est illustrateur résume si bien la situation...

Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

À travers cet article, nous ne cherchons absolument pas à dénigrer le travail de nos confrères. Ils sont simplement victimes de l'absurdité du jeu des appels d'offres non rémunérés. C'est bien le commanditaire que nous blâmons, puisqu'en demandant aux designers graphiques de travailler gratuitement ils ne peuvent pas s'attendre à mieux qu'une image banque de fond d'écran à 5$.

Outre le manque d'éthique de cette pratique, c'est aussi la négation de la valeur ajoutée du designer qui est choquante. En effet, nous ne sommes pas là pour coûter de l'argent, mais bien pour en faire gagner ! Good Design is good business !

Travailler avec un professionnel sélectionné sur dossier et devis pour ses compétences offrira obligatoirement un meilleur résultat. Au lieu d'obtenir une image banque insipide, le commanditaire obtiendra une image qui sera conçue pour marquer le regard de millions de visiteurs, ce qui renforcera l'image de l'événement selon la stratégie définie en amont, et ce qui participera au final à faire venir plus de visiteurs si tel est l'objectif, et donc à gagner plus d'argent en retombées touristiques directes et indirectes.

La valeur ajoutée du designer est immatérielle, et c'est probablement pour cela qu'elle ne rentre pas dans les cases des appels d'offres publics !

Droit de réponse

Nous vous invitions à lire le droit de réponse du concepteur de cette affiche, et éventuellement à poursuivre le débat dans les commentaires...


Vous êtes designer graphique, voici d'autres articles qui devraient vous intéresser :
- Designer mode d'emploi
- les grands noms du design graphique


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53 commentaires :

  1. Julian :

    Bonjour,
    Votre article fait écho au graphisme de cette année 2015. Lorsque j’ai vu l’affiche de la Fête des Lumières cette année, je me suis dit tient j’ai déjà vu ca quelque part … Je regarde les infos sur Arte, et là je me dis que l’agence de communication qui a eu le marché cette année n’est toujours pas allé chercher très loin ses idées … 3 minutes aussi. On passe alors du générique à l’affiche en ajoutant simplement de la couleur.
    Je me renseigne sur l’agence qui a eu l’élégance de faire un tel plagia et je vois, sur son site web, qu’elle a fait la campagne de communication de l’élection du maire de Lyon … Là je commence par me dire quand on a pas d’idée l’important c’est d’avoir de bonne relation, puis je me dis ensuite que ce sont mes impôts qui ont payé ! Et comme cette année la fête, annulée, est reconduite en 2016, je me dis que je vais payer deux fois …
    La ville de Lyon devrait avoir honte de prendre les lyonnais pour des andouilles !

  2. franchement merci cette affiche est superbe avec ma touche personnelle =)

  3. Gauthier :

    Moi j’ai cherché et je peux vous dire que cette affiche c’est la plus belle réalisation qu’ils aient jamais faite ! ^^

  4. Marie-Pierre :

    Bien que je sois à 300% d’accord sur le fait de dénoncer les appel d’offres non rémunérés,
    qui sont scandaleux, je pense que le style de votre billet manque cruellement de délicatesse…

    Était-il indispensable de citer un vrai projet et d’humilier publiquement un studio pour arriver à votre démonstration ?
    Par respect pour eux, je ne chercherai donc pas à connaître le nom des créateurs de cette affiche.

  5. Dumas :

    Nous, les DA free, les appels d’offres, on sait à peu près tous comment ça fonctionne. Ça nous fait souvent ch… mais bon, 40 000 euros à la clef, on peut tenter le coup. On peut d’autant plus tenter le coup que, si ce n’est pas la loterie, ça y ressemble parfois beaucoup ! Si l’AO n’est pas pipé, place à l’arbitraire, à l’inculture graphique des appelants, les névroses des petits marquis…
    Quant à la justification a posteriori de Claude Leravat, pour moi, elle vaut tripette. Elle ne vaut pas plus que le titre du poste de Grapheine : “TUTORIAL : L’AFFICHE DE LA FÊTE DES LUMIÈRES EN 4 ÉTAPES”. C’est ridicule. La différence ? Dans le second cas, c’est une provocation parfaitement humoristique ! Un bijou. Sois bon joueur Claude. Tu as été piqué, c’est normal. Mais ne nous sort pas de vieilles recos réchauffées au micro-ondes !

  6. héhé, good job :)

  7. Agence Émerveille :

    C’est ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins ! C’est ça l’IDÉE ?
    La première chose qui m’a frappé quand j’ai vu cette affiche (avant de lire le tuto de la mort), c’est justement l’absence d’Idée avec un grand « I »… et je trouve cela flagrant d’autant qu’il s’agissait de véhiculer l’idée d’un événement qui se veut créatif et non juste décoratif, sauf si le brief le disait. Il y avait matière à idées et c’était plutôt bien payé ! Ah non me dit-on, c’était un appel d’offre avec tous les « risques financiers » que cela inclut donc pas de ressources internes, ni externes d’ailleurs !
    Ok, tout s’explique alors, le commanditaire a été séduit par la belle image technicolor, il a « DÉ-CO-LLÉ », ou bien c’était le discours sur l’IDÉE du mouvement qui était si illuminé que tout est devenu clair… ou flou, c’est la même chose ;)
    On a tous conscience que dans l’équation il manque une direction artistique aboutie avec le temps et les ressources nécessaires pour faire des propositions à la hauteur de l’événement et du budget alloué ; c’est la conséquence des appels d’offre non-rémunérés… la quantité de petites idées ne produit pas la qualité d’une grande Idée !

  8. patrice :

    Merci d ‘avoir fait la lumière sur la genèse de cette affiche

  9. Yello :

    C’était le même type appel d’offre pour les années précédentes ?

  10. Martin :

    Comment on se désinscrit de ce machin pour ne plus recevoir les commentaires des uns et des autres ?

  11. Laurent :

    Donc il faut 3 mois à 4 créatifs pour acheter une image en banque ? Car c’est clairemét çe que vous avancez.
    Ce que j’aime dans le droit de réponse c’est le quasi copier-coller de l’explication de texte donné au client pour vendre la créa.
    « Nous nous sommes promenés et nous avons ressenti le mouvements et la multiplicité la mixité des lumières. Blabla bla.  »

    Si l’affiche moyennement efficace, ce discours ne vaux pas mieux qu’une explication de texte d’un première année en école de com.

    Pour vous, seul l’idée compte. Vous le notez partout d’ailleurs. En GROS dans votre droit de réponse, et sur votre site.
    Mais non, la communication va plus loin.
    Dans votre affiche je ne reconnais pas Lyon, j’y vois de vagues rayons colorés et je dois m’attardé dessus pour comprendre le propos.

  12. Martin :

    Tant que ces pratiques seront autorisées en france il y aura des gens pour répondre. Si plus personne n’y répond, il va forcément y en avoir un qui va le faire, ça semble élémentaire. Il faut simplement légiférer, encadrer ces concours.

  13. sebbarraud :

    Les agences ont raison de répondre à ces appels d’offres… ça occupe les stagiaires. Un freelance ne peut pas répondre.

  14. Julien blanchet :

    Franchement, c’est vraiment lamentable cette affiche. Être graphiste est un métier. Pont barre.

  15. edo :

    Si vous voulez vraiment lutter contre ça activement, ne le faites pas en restant inactifs.

    Faites le en envoyant des travaux amateurs avec des polices gratuites qui n’ont rien à faire là, soyons fous, du comic sans. Si suffisemment de personnes envoient du mauvais travail volontairement, les entreprises pratiquant ce genre de pratiques se rendront mieux compte de la différence entre un travail méritant rémunération et un travail d’amateur.

  16. christophe :

    En même temps, arretons de répondre à des appels d’offres ou les pistes ne sont pas rémunérées.
    Si on le fait, il ne faut pas se plaindre d’avoir travaillé pour rien et de cassé le concurrent sur les réseaux sociaux.
    ARRETONS DE REPONDRE A CES APPELS D’OFFRES et ça bougera.
    Tant que certains répondront, ils auront raison de continuer.
    Moi, j’ai une agence et je ne répond plus car je préfère me consacrer à des projets où mon travail sera considéré et où je serai rémunéré pour mes conseils et mon travail.

  17. Martin :

    Je pense que tu n’achète pas un caractère pour un concours pour lequel tu n’es pas rémunéré Golo, voilà aussi un autre problème de l’appel d’offre non rémunéré, tu donnes non seulement du temps gratuit, mais en plus tu paies le matériel. L’univers, ils devaient déjà l’avoir.

  18. golo :

    5 $ ?
    Moi je vois deux univers. à 35$ l’univers ça fait 75$.
    Mais pour y penser il faut avoir l’habitude de ne pas pirater ses polices.

  19. Polito :

    Bonjour,

    Je n’entrerais pas dans le débat sur les appels d’offres rémunérés qui a été discuté sur pas mal d’aspects dans les commentaires.

    Je rejoins aussi le commentaire de Claude sur le fait que votre article fait beaucoup de raccourcis… ce qui n’est pas forcément très loyal. De plus votre titre est très racoleur volontairement, un ton qui ne vous ressemble pas trop d’habitude….

    Par contre Claude, votre site avec vos textes et champs dans des images c’est juste pas possible…

  20. Tartenpion :

    Un truc m’échappe dans ce droit de réponse…
    « Appareil en main, nous avons filmé ce qui se passait autour de nous. De là, est parti l’IDÉE du mouvement……  »
    « N’ayant pas les ressources en interne, nous nous sommes tournés vers l’iconographie de photothèque, »

  21. Merci Claude pour votre réponse.

    Désolé d’avoir sacrifié votre travail à l’hôtel d’une démonstration simplifiée, mais au combien efficace pour démontrer l’absurdité des appels d’offres non rémunérés.

    Oui, ce n’est pas le temps de travail passé sur une image qui en fait sa valeur.
    Oui, les banques-images ne sont pas un pêché mortel.
    Oui, la rémunération de 40k€ est à mettre en rapport avec la quantité de documents à produire (ce que l’on a fait).

    Cependant, il serait intéressant d’avoir votre réponse à cette démonstration :

    « Comment faites-vous payer à vos clients le coût du temps que vous passez à répondre à des appels d’offres non rémunérés ? »

    Trois solutions :
    1- soit vous sur-facturez vos prestations vendues.
    2- soit vous sous-payez vos collaborateurs.
    3- soit vous baissez la qualité pour le même prix.

    Prenons le 1er cas :
    Soit le commanditaire paye plus cher, en moyenne, une prestation qu’il pourrait obtenir, en moyenne, moins cher en rémunérant l’appel d’offres. En effet, si l’appel d’offres était rémunéré, le prestataire n’aurait pas la nécessité de sur-facturer son travail. Le rapport commanditaire / prestataire ne serait plus fondé sur la défiance… mais la confiance !

    Prenons le 2e cas :
    Si prestataire sous-paye ses collaborateurs, là c’est grave.
    Cela sous-entend qu’à travers le procédé des appels d’offres non rémunérés, le commanditaire entretient une sorte de dumping social pernicieux sur ses prestataires.

    Prenons le 3e cas :
    Si c’est la qualité qui est sacrifiée, alors pour citer Vincent Perrotet, je comprends mieux « la faiblesse formelle et la vacuité intellectuelle de l’immense majorité des images imposées à notre regard dans les espaces publics et privés ». En tous cas, ce n’est pas l’idée que je me fais de la mission d’un service public.

    Alors, oui, chacun à la liberté de répondre ou pas à ce genre de consultation.
    Nous-mêmes sommes souvent confrontés à ce genre de dilemme… prendre le risque de travailler gratuitement pour espérer remporter un projet « vitrine »… Ce n’est donc pas individuellement, mais collectivement que le combat doit être mené.

    C’est pourquoi je rappelle l’importance de se sentir nombreux à lutter contre ce genre de pratiques.
    Inscrivez-vous à la liste  » info-appeldoffre (at) gmx.fr »… et signez la pétition « www.partager-le-regard.info » !

    Et pour terminer… une petite vidéo complémentaire à nos propos…

  22. CLAUDE :

    DROIT DE RÉPONSE
    Monsieur,
    Suite à votre billet “d’HUMEUR” réduisant la communication Fête des Lumières à un tuto “stupide”, je souhaitais réagir sur votre propre site avec une réponse qui “éclairera l’ IDÉE qui nous a amené à présenter ce projet. Nous sommes parti, tout simplement d’un reportage fait dans la ville sur la FDL 2011. Appareil en main, nous avons filmé ce qui se passait autour de nous. De là, est parti l’IDÉE du mouvement…… ce qui vous a manqué, certes.
    L’objectif : traduire la dimension lumière et mouvement qui est le fond même de la manifestation sans rentrer dans une approche figurative. Ensuite, au stade de la réalisation maquette, nous avons cherché un moyen de le traduire graphiquement. N’ayant pas les ressources en interne, nous nous sommes tournés vers l’iconographie de photothèque, eh oui, rien ne nous empêchait de procéder ainsi……ni vous d’ailleurs, à partir du moment ou cela sert l’IDÉE. Ce visuel a été re-travaillé sous photoshop, avec des variantes multiples. Une seule a été retenue. Monsieur, sur les 4 campagnes sélectionnées par la Ville de Lyon, 2 des nôtres étaient présentes……et en tête. D’autre part, cette campagne est tellement “évidente”, simple, qu’elle en est très efficace, et différente de ce qui a été réalisé jusqu’à maintenant. Par contre, votre analyse, elle, est simpliste. Quand au coût, le budget correspond à la mobilisation de 4 personnes pratiquement à plein temps sur le dossier pendant 3 mois. Il est vrai que l’on peut s’insurger sur le principe des appels d’offres… Mais on le sait dès le départ. Chacun a la liberté d’y participer ou pas. Donc, rassembler VOS IDÉES la prochaine fois et faites des propositions constructives
    Bien cordialement
    CLAUDE LERAVAT – LCA

  23. Martin :

    On pense ce qu’on veut de l’image de la banque de donnée —que personnellement je déteste, c’est insipide, consensuel, du bad design — mais il n’empêche que tout y est, et ça fait des années qu’on entend la même grogne des designers : appel d’offre pourris avec 5 déclinaisons (pourquoi?), ribambelle de logos merdiques à mettre. Vive le frônçe!

  24. Christophe :

    Si je peux y aller de mon commentaire :
    Tout d’abord, je pense que si ton arrogance est égale à ton talent, tu dois dois être un seigneur de la créa ! En même temps pour tenir des tuto aussi débiles et apparemment de manière récurrente, tu ne dois pas être débordé par le travail… Les annonceurs ne te connaissent pas, ho le grand donneur de leçon ?
    Allez, un peu de sérieux : 40 000 euros ! Combien d’affiches, d’annonces presse, de programmes ou autres catalogue… Ça y est, j’ai trouvé, tu es philanthrope ! La classe… Bon je ne perdrais pas plus de temps sur ton sujet, car nous, nous avons du travail !

  25. Tout à fait d’accord avec Marie-Cécile, KcoQuidam et Tommy.
    J’ai l’impression d’entendre le visiteur de musée lambda qui dit en parlant d’un Picasso : « Mon fils de 3 ans fait la même chose ! »
    Dommage, parce qu’en voulant défendre la profession de façon légitime (et merci pour cela) vous venez de la discréditer.
    Mais ce genre d’article fait le buzz, c’est sûr !

  26. Tommy :

    Tout à fait d’accord avec Marie-Cécile et KcoQuidam.

    Il est très simple et surtout très simpliste de faire des raccourcis comme ceux-ci.

    La qualité d’un travail ne réside-t-elle uniquement que dans la complexité du travail accompli ? Et qu’en est-t-il de la vision à long terme du visuel ? De son impact (plus c’est simple plus c’est puissant!) ? De son adaptabilité sur les autres supports de communication ?

    Et au passage, 40 000€ pour un marché au rayonnement aussi important me semble un prix plutôt très bas… Et là par contre on se rejoint sur l’analyse des appels d’offres et de la reconnaissance du métier en France…

  27. Martin :

    Mais on est sûr qu’ils ont fait ça. Parce que d’après ma courte expérience ça peut tourner pas mal autour du pot avant de trouver le truc simple. Regarde : prend la langue anglaise. Prend le mot just. prend le mot do à « do it yourself », et rajoute le it en fin de phrase. « Just do it ».
    arnaque…
    enfin c’est peut être comme vous avez dit mais bon ça me paraitrait un peu dingue quand même…
    M.

  28. Jerome GB :

    Julien! J’etais en train de poster le même lien. donc oui –> http://monmacon.tumblr.com/

  29. Julien :

    Vous auriez du leur répondre simplement ceci :

    http://monmacon.tumblr.com/

  30. sandra :

    oulaaaaaa l’article commence à faire le buzz !!!! Vous êtes dans rue 89 ! et ça commence à tourner sur facebook !
    http://www.rue89lyon.fr/2013/12/05/fais-ton-affiche-en-4-etapes-quand-des-graphistes-ridiculisent-la-com-de-la-fete-des-lumieres/

  31. serandon :

    en meme temps si ça prend 5 minutes et rapporte 40000€ pourquoi refuser de participer à l’appel d’offre? ;)

  32. sar :

    Effectivement le problème en soit reste le système d’appel d’offre. Mais je suis curieux de voir toutes les créations et comparer celles qui utilisent juste une image libre de droit :)
    Mais je comprends mieux pourquoi je n’étais pas fan de l’affiche :p

  33. dieu :

    Nos chemins se sont croisés
    Nos yeux se sont accrochés

    Ton sourire est devenu mon soleil
    Ta tendresse une grande merveille.

    Je t’offre dans mes mains
    Mille baisers câlins
    Pour que jamais tu n’en sois privé.

  34. jojo :

    KcoQuidam a totu bien résumé.
    C’est comme si tu disais « l’album blanc des beatles bein ça va c’est pas trop dur à faire ». ou « une banane sur un fond blanc, bravo c super dur … »
    de plus si c’est 40.000 TTC il reste 32000, moins charges 19 000, et après il ya déclinaisons, tout ce qui a été proposé, le temps des RDV etc.

  35. Le stagiaire :

    Héhéhé on vous a bien eu !

  36. Quelque chose me gêne dans cette affaire. J’ai l’impression que c’est un joyeux mélange, composé d’un appel d’offre douteux, d’une image pas chère, et d’une créa qui semble avoir été faite en 10 minutes.

    Je ne défendrai pas une seule seconde le système des appels d’offre, qui tirent toute la profession vers le bas. Fournir 5 propositions avant même sélection, c’est non seulement aberrant financièrement pour les répondants, mais c’est nier le travail de fond qu’une agence expérimentée peut effectuer sur le message à faire passer, les besoins, l’objectif… Peut-on réellement produire de la qualité quand on nous demande de travailler sur 5 pistes obligatoires sans être payés ?

    Mais attention, scoop : en tant que designer avec 10 ans d’expérience, il m’arrive de « pondre » un logo en 10 minutes. Tout simplement parce que je sais faire mon métier, et que l’expérience me permet de manier les codes et les connotations pour clarifier ma pensée et sortir tout de suite un concept qui fonctionne et qui remplit l’objectif. C’est le vieux débat du « ça m’a pris 10 ans de savoir le faire en 10 minutes ». Pour autant, le client final ne paiera pas les 10 minutes de temps passé, mais le coût de la prestation pratiquée par une personne qui a mon expérience. Ne soyons pas choqués par le prix total de la prestation.

    Mêlé à tout cela, il y a la provenance du visuel. Je suis vraiment dérangée par la mise en avant de « l’image libre de droits ThinkStock qui coûte une quinzaine de crédits à tout casser ». J’ai peur que les lecteurs qui n’ont pas les outils pour comprendre fassent un raccourci « libre de droit = merdique ». Si le message final passe mieux par un visuel à 2000€, 100€ ou même gratuit, est-ce que ça compte ? Était-ce vraiment nécessaire de mentionner la provenance de la photo ? Pour moi, cela ajoute peut-être à l’aspect « bâclé », et ce de manière justifiée, mais discrédite un peu trop rapidement les images libres de droit et le travail des graphistes.

  37. Sébastien Desbenoit :

    La démonstration est éloquente mais le problème n’est pas ce travail.

    C’est la méthode d’attribution des marchés qui imposent ces travaux sans conception. Est-ce que la lettre et l’article entraineront un changement de fonctionnement ? Je ne sais pas, je l’espère.

    Au final, je ne blame pas l’agence qui a du fournir ce travail gratuitement. Je blame la méthode de décision qui a amenée et qui encourage des agences à fonctionner de cette manière.

  38. KcoQuidam :

    Je trouve l’analyse d’assez mauvaise foi …

    Le faite de critiquer une affiche parce que « on est capable de la refaire en quelques secondes sur photoshop » c’est prendre le problème à l’inverse. On saute totalement le travail autour de l’affiche : communication avec les commanditaires, créations des maquettes, allez-retour parfois TRES nombreux pour trouver un visuel qui va plaire et qui soit correct avec le thème demandé. On zappe totalement toute la réflexion qui peut avoir été faite sur le choix de l’image première, la vérification des droits et conditions légales. On zappe toutes les affiches qui ont été réalisées et qui ont été finalement abandonnées, tout les modifications qu’il a fallut faire, les vérification pour s’assurer que le visuel pourra s’adapter à tous les format qui seront utilisé (flyer, poster, banderole), etc ..

    Donc oui l’affiche est « simple » a recréer et en quoi es-ce un problème ? Elle correspond au thème demande, est sobre, illustre parfaitement l’évènement. C’est ce qu’on lui demande.

  39. cookie :

    « Évidemment le budget comprend la réalisation de l’ensemble des documents de communication (Programmes, affiches, flyers… ). »

    anne-laure … parfois pour avoir une réponse il suffit de lire l’article …

  40. Anne-Laure :

    En fait ma question c’est de savoir si 40 000 € c’est seulement l’affiche ? (Enfin si quelqu’un sait :) )

  41. Mandrake :

    Quand bien même… Foutage de gueule évident !
    Aujourd’hui la Culure est traitée comme des yahourt ou de la lessive.
    Mais bon, combien de graphistes sont élevés à Dafont, Fotolia, Google image et autres wiki ?
    C’est surtout vers là qu’il faut regarder… Les écoles.

  42. Anne-Laure :

    Vous êtes sûr que ça a coûté 40 000 € ? C’est pas ça avec un site web et une appli, par exemple ?

  43. Finalement cette histoire est une bonne leçon pour le client et montre comment la méthode de l’appel d’offre rémunéré pousse les graphiste qui y répondent à s’y investir le moins possible.
    Le résultat est là…

  44. Bambam :

    :-) C’est l’idée qui compte !

  45. Bertrand :

    Non, ce qui aurait été fort, c’est que l’argent fait sur le dos de la Ville en réalisant cette affiche qui apparaît très simple (même s’il faut garder en tête que c’est toujours plus facile de déconstruire une affiche que de l’imaginer…) ait été redistribué par la boite en question parmi tous ceux qui avaient répondu à l’appel d’offre sans être rémunérés, du coup ! Enfin, on peut rêver !.. Mais ça aurait été un beau geste, symboliquement.

  46. Bediez :

    Ce qui pue c’est la roublardise de l’agence qui a « créé » ce « visuel !
    Et l’incompétence de l’annonceur…

  47. François :

    ça pue la jalousie quand même, ils ont juste été plus intelligent que vous…

  48. Ju :

    Pourquoi ne pas prendre Gimp & Inskape en plus ? :-)

  49. Vous pouvez gagner 1 précieuse minute en faisant tout sur Photoshop, il faut bien veiller à ne pas être trop professionnel quand même… :)

  50. Pachy :

    Un tuto qui donne du fil a retordre ! magnifique !

  51. Bediez :

    Juste bravo !

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